La souffrance au travail

Stress, harcèlement, placardisation… les cas de souffrance au travail sont multiples et sont pour la plupart du temps minimisés ou ignorés par l’environnement professionnel.

La crise Covid-19 a fait émerger de nombreux cas de personnes en situation de souffrance au travail. Par exemple, dans les milieux hospitaliers, les membres du personnel soignant ont dû faire face au stress et à un environnement anxiogène.

Détecter une personne en situation de mal être au travail

Une personne en situation de mal être au travail peut présenter plusieurs signes : une perte de motivation, de l’irritabilité, du désinvestissement envers son travail et ses collègues. En effet, cette personne en situation de mal être au travail va avoir besoin de trouver d’autres sources d’intérêts pour faire face à son quotidien : pratiquer du sport, chercher un nouveau travail par exemple. Elle va également faire part de son mal être en se confiant sur sa charge de travail ou en se plaignant de ses collègues et sa hiérarchie auprès d’autres personnes (collègues ou proches).

Le mal être au travail peut également se manifester par des troubles du sommeil, de l’hypertension ou des troubles gastriques. Par exemple, une personne en situation de mal être au travail va se réveiller la nuit pour penser à son travail ou à des remarques faites par son responsable ou ses collègues. Elle peut également avoir le symptôme de la « boule au ventre » chaque matin avant d’aller travailler.

Une personne en situation de mal être au travail peut souffrir à la fois de symptômes psychologiques et de symptômes physiques. Lorsque l’on détecte une personne en situation de mal être au travail, il est important d’identifier rapidement les cas de souffrance pour permettre à la personne d’aller mieux.

Définir et prévenir les cas de souffrance au travail

Parmi les cas de souffrance au travail, le stress est un des symptômes les plus répandu auprès des salariés. Selon l’ARACT (Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail), plus d’un salarié sur deux trouve son travail stressant. Dans la majorité des cas, le stress est fluctuant et n’engendre pas de symptômes graves. Si le stress se présente de façon périodique, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. En revanche, si le stress est constant et engendre des symptômes psychologiques et physiques, il est recommandé de consulter ou du moins d’en parler autour de soi.

« Un état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement de travail et les ressources dont elle dispose pour y faire face. (…) » c’est la définition que propose l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.

Dans les cas de souffrance au travail, on parle aussi de violences internes : harcèlement moral et sexuel. Dans le cas du harcèlement moral, ces comportements sont difficiles à identifier. Car dans la majorité des cas, ces comportements sont considérés comme une réponse pour donner suite à une erreur commise par le salarié. Pris isolément et de façon ponctuelle, ces agissements peuvent paraître sans conséquences pour la personne visée. Mais c’est la répétition de ces comportements qui met en danger la santé physique et mentale du salarié. Cela peut avoir notamment des conséquences sur le sommeil, provoquer des angoisses, une dépression, une dépendance à l’alcool ou à la drogue… voir même un burn-out. (Retrouvez notre article sur le burn-out).

Pour donner quelques exemples, vous pouvez être en situation de souffrance au travail si vous recevez quotidiennement des humiliations publiques, si vous avez été mis à l’écart dans un local exigu en étant privé d’outils de travail et de chauffage. On appelle cela la « placardisation ». Ou encore si vous recevez des sanctions injustifiées…

En ce qui concerne le harcèlement sexuel, il peut être très difficile pour la victime de prouver qu’elle subit des propos ou comportements à connotation sexuelle car cela se passe généralement lorsque les deux personnes sont seules.

Enfin, dans les cas de souffrance au travail, on retrouve aussi les violences externes : insultes, menaces, agressions, incivilités. En plus d’un mal être physique et psychologique que ces comportements peuvent engendrer, les violences externes mettent la victime dans un sentiment d’insécurité.

Les solutions pour améliorer ma qualité de vie au travail

La première chose à faire pour améliorer la qualité de vie au travail est d’en parler autour de soi : à son manager, à un collègue par exemple. Vous pouvez également aborder le sujet avec une personne des ressources humaines. Au-delà de l’environnement de travail, vous pouvez en parler à vos proches, à vos amis mais également à votre médecin ou à la médecine du travail.

Le bilan de compétences peut aussi être une solution pour échanger sur votre expérience et ainsi améliorer votre qualité de vie au travail. Cette prestation vous permet, avec l’aide de professionnels, psychologues du travail, spécialistes du conseil en formation et en ressources humaines, de clarifier votre projet professionnel.

Le bilan de compétences n’inclut pas forcément un changement de poste ou un changement d’entreprise, il peut vous aider à prendre conscience de vos ressources et à ouvrir sur des perspectives. Par exemple, vous faire accompagner par un psychologue, apprendre à repérer et à éviter les collègues toxiques, vous tourner vers des personnes plus positives et échanger des bonnes pratiques entre collègues. Ces solutions peuvent à court terme avoir une réelle incidence sur votre qualité de vie au travail.

Le bilan de compétences peut également vous aider à faire le point sur vos compétences en identifiant vos lacunes et vos freins pour ainsi vous orienter vers le meilleur projet professionnel pour vous : rester dans l’entreprise, changer d’entreprise, changer de métier parfois… Le bilan de compétences vous ouvre plusieurs perspectives.

Vous l’aurez compris, lorsque l’on est dans une situation de souffrance au travail, plusieurs solutions sont envisageables. Le bilan de compétences fait partie de ces options, quel que soit le degré de mal être dans lequel vous vous situez.

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